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Manifeste pour une utilisation sécuritaire des huiles essentielles

  • 17 septembre 2019
  • Par Marie

Au cours des dernières années, les huiles essentielles ont gagné en popularité comme jamais auparavant, que ce soit pour parfumer un produit ou lui ajouter des propriétés. Bien que cette découverte (ou redécouverte) des huiles essentielles soit une bonne chose, on remarque aussi de petites dérives quant à leur emploi dans les cosmétiques et produits ménagers maison. Ce sont des choses qui arrivent! On a aussi fait quelques erreurs à nos débuts, c’est normal. On veut donc aujourd’hui tenter de faire la lumière sur la question de leur utilisation.

« Quelles huiles essentielles devrais-je utiliser pour parfumer mon beurre corporel? »

On voit encore trop souvent des gens demander des suggestions d’huiles essentielles pour parfumer leurs produits. Mais il faut savoir que les huiles essentielles ne sont pas de petites fioles de parfum. Oui, souvent ça sent bon, mais c’est beaucoup plus que ça!

Les huiles essentielles sont des substances très concentrées en principes actifs et non dénuées d’effets secondaires. Elles sont probablement le produit naturel avec lequel il faut faire le plus attention.

Nous avons rassemblé ici un « petit » manifeste pour vous présenter les principales recommandations pour une utilisation sécuritaire, raisonnée et consciente des huiles essentielles*. Ce billet n’a aucunement la prétention de tout couvrir. Il a pour objectif de vous sensibiliser et de vous inviter à pousser la réflexion plus loin. Mais avant de poursuivre, revenons aux bases.

À lire aussi :

*Merci à Natacha Rouette, naturopathe, pour la révision des informations présentées dans ce texte! <3

C’est quoi, une huile essentielle, au juste?

Une huile essentielle (que j’appellerai parfois « HE » à partir de maintenant, pour alléger la lecture), malgré son nom, n’est pas une huile à proprement parler. Et elle n’est pas non plus essentielle (tadoum-tshhh!). Haha. Plus sérieusement, c’est un concentré de molécules aromatiques hydrophobes, c’est-à-dire qu’elles ne se diluent pas dans les phases aqueuses (constituées d’eau), mais seulement dans les phases graisseuses (huile, beurre, cire), dans l’alcool et dans différents solvants.

On obtient ces extraits liquides majoritairement par distillation (d’autres fois par extraction) de CERTAINES plantes aromatiques. Ce ne sont pas toutes les plantes qui produisent assez d’HE pour justifier le coût commercial de l’extraction. Parfois, les HE produites par certaines plantes n’ont aucune valeur thérapeutique connue, et d’autres fois elles sont même dangereuses.

Les HE proviennent souvent de feuilles (ex. : eucalyptus) ou de fleurs (ex. : ylang-ylang), mais aussi de graines (ex. : coriandre), de fruits (ex. : genévrier), d’aiguilles (ex. : pruche), de racines (ex. : vétiver), d’écorce (ex. : cannelle), de bois (ex. : bois de Hô), de résine (ex. : encens, oliban), d’herbes (ex. : palmarosa), de zeste (ex. : agrumes) et j’en passe.

Photo: Jacinthe Morin

Ça contient quoi?

Quand on dit qu’une huile essentielle est un concentré de molécules aromatiques volatiles, on veut dire quoi au juste? On parle de ses constituants. De l’huile essentielle de lavande vraie, c’est en fait un mélange de PLUSIEURS molécules! On en a répertorié plus de 100! Comment ont fait pour les identifier? Il faut analyser la substance en laboratoire, souvent par la chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse. Cette méthode d’analyse permet de dresser un portrait quantitatif des différentes composantes de l’échantillon.

Chromatographie de la menthe verte (Mentha spicata)
Source : Characterization and Biological Activities of Essential Oils of Some Species of Lamiaceae, Research Gate

Ça va donner un graphique qui ressemble à ça. Voici les résultats pour la menthe verte (Mentha spicata). Chaque pic représente une molécule. Plus le pic est élevé, plus ce composant est abondant. C’est ultra simpliste comme explication, mais vous voyez à peu près le portrait.

Les familles biochimiques

On peut diviser ces composantes en une quinzaine de grandes familles biochimiques : acides, aldéhydes aromatiques, cétones monoterpéniques, cétones sesquiterpéniques et diterpéniques, coumarines, esters, éthers, lactones, monoterpènes, monoterpénols, oxydes, phénols, sesquiterpènes et azulènes, ainsi que sesquiterpénols.

Du chinois, un peu, hein? Haha! On comprend. Mais on vous assure que c’est une notion importante si le sujet des huiles essentielles vous intéresse! En connaissant les principales familles biochimiques, on peut rapidement déterminer le degré de précaution à prendre pour leur utilisation. On peut savoir par exemple que les familles des cétones et des aldéhydes aromatiques sont à proscrire durant la grossesse (entre autres).

Les chémotypes

Le chémotype désigne une entité chimique distincte au sein d’une même espèce. On retrouve habituellement cette indication après le nom latin. Le chémotype est déterminé par la molécule présente en plus grande quantité dans des plantes de la même espèce botanique.

Comment c’est possible? Cela va varier en fonction de différents facteurs environnementaux (climat, type de sol, ensoleillement, etc.). Un peu comme le terroir pour un vin, en fait! Ce ne sont pas toutes les huiles essentielles qui ont des chémotypes, seulement quelques-unes. Il ne faut pas non plus confondre le chémotype d’une huile essentielle et l’appellation « huile essentielle chémotypée » qu’on lit parfois sur les bouteilles. Il s’agit là d’une certification qui signifie que l’espèce botanique a été analysée pour définir ses différents constituants. Ouf, rien pour faciliter la vie du consommateur, n’est-ce pas?

Le romarin (Rosmarinus officinalis) est un excellent exemple. Cette plante a trois chémotypes possibles :

  • Rosmarinus officinalis L camphoriferum (ou Romarin à camphre)
  • Rosmarinus officinalis L. cineoliferum (ou Romarin à cinéole)
  • Rosmarinus officinalis L. verbenoniferum (ou Romarin à verbénone)

Ce sont tous des Rosmarinus officinalis, mais leur utilisation diffère selon les molécules aromatiques dominantes.

Méthodes d’utilisation

On utilise les HE en diffusion (à l’aide d’un diffuseur), en inhalation, en application topique ou, dans de rares cas, par voie orale, mais seulement sur les conseils d’un thérapeute reconnu et certifié. Chez Les Trappeuses, on vous propose principalement des recettes avec des applications topiques à des dosages cosmétiques. Cela implique donc que la concentration en huiles essentielles de nos recettes ne dépasse pas les 2 %. Nos recettes plus thérapeutiques (baume décongestionnant, baume musculaire, huile antimoustiques) atteignent des concentrations plus élevées, mais sont conçues pour des utilisations ponctuelles (et non pas quotidiennes!).

Le manifeste

1. Par t’informer et te responsabiliser, tu commenceras.

Les huiles essentielles, c’est un monde en soi. Un domaine. Une science. Pour les utiliser de manière intelligente et raisonnée, il faut apprendre à les connaître. Informe-toi, lis des livres, consulte une ou un aromathérapeute, pose des questions. C’est la base! Si tu as l’intention de faire tes propres produits avec des huiles essentielles, la responsabilité retombe maintenant entre TES mains. TU es la ou le fabricant.e. TU es responsable des effets qu’ils peuvent avoir sur leurs utilisateurs, toi en premier. TU dois t’assurer de faire le tout de manière sécuritaire. Pourquoi? Parce que peu importe ce qu’une recette peut te suggérer, tu as la responsabilité de t’assurer que les huiles essentielles proposées te conviennent à TOI. Certaines sont à éviter pendant la grossesse, ou proscrites pour les bébés et les enfants, les épileptiques, les personnes atteintes d’un cancer hormonodépendant, etc. Un peu comme en cuisine! Si tu souffres d’allergies ou de diabète et que tu comptes cuisiner un gâteau, c’est à toi de t’assurer que les ingrédients que tu utilises te conviendront.

Tu cherches des références? Robert Tisserand, Michel Turbide, Danièle Festy et Dominique Baudoux sont des exemples d’auteurs à lire.

2. Des huiles essentielles de qualité, tu te procureras.

On retrouve sur le marché une panoplie de marques et d’entreprises offrant des HE. Certaines sont diluées, d’autres sont pures, d’autres sont contaminées. C’est vraiment très variable et il faut faire attention. Comment on s’assure de la qualité d’une huile essentielle? On va souvent trouver des indices sur la bouteille, mais on peut aussi s’informer directement auprès des fabricants, distributeurs, vendeurs. Les compagnies devraient être en mesure de fournir des informations très précises et des chromatographies sur demande, sinon c’est louche. Voici les éléments qui devraient TOUS se trouver sur les bouteilles d’huiles essentielles, ou être au moins accessibles via le fournisseur :

– Le nom commun de la plante (ex. : sauge sclarée);

– Le nom latin complet, comprenant le genre et l’espèce. De l’huile essentielle de sauge, ça ne dit pas grand-chose, puisqu’il existe plusieurs espèces. Même chose pour la lavande, il en existe plusieurs espèces et plusieurs variétés. On doit être en mesure de savoir à quoi on a affaire, puisque certaines variétés ou espèces peuvent présenter des contre-indications, alors que d’autres non. Par exemple, pour la lavande, on doit pouvoir lire : Lavandula angustifolia ou Lavandula stoechas. L’une est inoffensive, l’autre est abortive. Il est TRÈS important de pouvoir faire la différence!;

– La partie de la plante utilisée (ex. : feuilles, fleurs, sommités fleuries, écorce);

– La provenance (pays);

– Le chémotype : une même plante peut avoir des molécules aromatiques complètement différentes. On va retrouver l’indication du chémotype après le nom latin;

– Le numéro de lot : les numéros de lot permettent de retracer le contenu de la bouteille d’huile essentielle très loin, jusqu’au producteur;

– La bouteille doit être ambrée, et non pas transparente, puisque les HE sont sensibles à la lumière et l’oxydation.

On t’invite à consulter l’article hyper complet de Hippie Urbaine pour plus d’information au sujet de la qualité des huiles essentielles.

3. Une bonne dilution, tu feras.

À part quelques exceptions, on n’utilise jamais d’huiles essentielles pures. On doit les diluer dans une huile végétale ou dans l’alcool (idéalement, la teneur en alcool serait de 70 % et plus). Certaines huiles essentielles ont des taux de dilution spécifiques. Dans les produits cosmétiques, on utilise habituellement 1 ou 2 % d’huiles essentielles (du volume total de l’ingrédient dans lequel l’huile essentielle peut se diluer au sein du produit fini, ex.: huile végétale). Souviens-toi que les huiles essentielles ne se diluent pas dans l’eau. S’il te vient l’envie d’en mettre quelques gouttes dans l’eau du bain : STOP. Il faut d’abord la diluer dans une huile végétale ou dans un savon (ex. : savon de Castille liquide ou bain moussant).

Par exemple, si tu fais un baume à lèvres de 15 ml, tu peux calculer ta concentration d’huile essentielle par rapport à la quantité de produit fini totale. Si par contre tu fabriques un litre de sel de bain dans lequel tu ne mets que 40 ml d’huile, tu ne peux pas calculer la concentration d’huile essentielle sur le litre complet de produit fini, mais seulement sur la quantité d’huile qu’il contient. L’huile essentielle de se dilue pas dans le sel et encore moins dans l’eau de ton bain! La concentration d’huiles essentielles peut être calculée sur le volume/poids total des crèmes, car il s’agit d’émulsions qui permettent aux HE de se diluer dans tout le produit.

Consulte une charte de dilution et informe-toi sur les dosages propres à chaque HE. Le pourcentage de dilution pour les enfants et les bébés sera aussi très différent. Plus l’enfant sera jeune, plus la dilution sera grande. On trouve une charte pour les enfants ici.

4. En interne, tu éviteras.

Dans les rares cas où la prise en interne pourrait être intéressante, on te recommande de le faire sous la supervision d’un professionnel de la santé compétent. Note que certaines entreprises de marketing de réseau font la promotion de ce type d’ingestion, mais qu’aucune formation n’y est requise pour devenir conseiller. Prudence, prudence, prudence.

L’utilisation topique (donc sur la peau), avec des dosages cosmétiques (autour de 2 % de dilution) est TRÈS sécuritaire. C’est lorsqu’on tombe dans les dosages thérapeutiques et dans les utilisations en interne que ça devient beaucoup plus délicat et que ça requiert une grande connaissance.

5. Sur la photosensibilisation et la dermocausticité des HE, tu t’informeras.

Certaines huiles essentielles peuvent causer des irritations ou des décolorations de la peau.

Pour les HE dermocaustiques, elles peuvent provoquer de fortes irritations, voire des brûlures de la peau et des muqueuses lorsqu’utilisées pures sur l’épiderme.

HE dermocaustiques et/ou irritantes (liste non exhaustive) 

– Moutarde (Brassica nigra)

– Basilic tropical (Ocimum basilicum var. basilicum)

– Cannelle de Ceylan et cannelle de Chine (Cinnamomum zeylanicum ou Cinnamomum vera et Cinnamomum cassia) : les pires de toutes!

– Citronnelle (Cymbopogon flexuosus et Cymbopogon winterianus)

– Croton (Croton tiglium)

– Estragon (Artemisia draconculus)

– Eucalyptus citronné (Eucalyptus citriodora)

– Eucalyptus globuleux (Eucalyptus globulus)

– Gaulthérie couchée et gaulthérie fragrantissime (Gaultheria procumbens et Gaultheria fragrantissima)

– Giroflier (Eugenia caryophyllus)

– Katafray (Cedrelopsis grevei)

– Lavande aspic (Lavandula latifolia)

– Mandarine (Citrus reticulata)

– Menthe poivrée (Mentha piperita)

– Origan compact (Origanum compactum)

– Origan d’Espagne (Corydothymus capitatus)

– Romarin à camphre, à cinéole et à verbénone (Rosmarinus officinalis L camphoriferum, Rosmarinus officinalis L. cineoliferum, Rosmarinus officinalis L. verbenoniferum)

– Sabine (Juniperus sabina)

– Thym à thymol et à carvacol (Thymus vulgaris ct thymol et Thymus vulgaris ct carvacrol)

– Verveine des Indes ou lemongrass (Cymbopogon citratus et Cymbopogon flexuosus)

Pour les huiles essentielles photosensibilisantes, elles peuvent provoquer une réaction de la peau suite à leur application et à une exposition au soleil. Ce sont leurs molécules de coumarines qui sont responsables de cette réaction.

HE photosensibilisantes (liste non exhaustive)

– Angélique vraie (Angelica archangelica)

– Bergamote (Citrus aurantium ssp. bergamia)

– Citron (Citrus limonum)

– Céleri (Apium graveolens)

– Cumin (Cuminum cyminum)

– Khella (Ammi visnaga)

– Lime (Citrus aurantifolia limetta)

– Livèche (Levisticum officinalis)

– Mandarine (Citrus reticulata)

– Millepertuis (Hypericum perforatum)

– Orange amère (Citrus aurantia ssp. amara)

– Opopanax (Opoponax chironium)

– Pamplemousse (Citrus paradisii)

– Rue des jardins (Ruta graveolens)

– Tagète (Tagetes minuta)

Note qu’il est maintenant possible de se procurer des huiles essentielles rectifiées, c’est-à-dire redistillées pour les purifier des composants indésirables, comme les furocoumarines, molécules photosensibilisantes. Leur qualité aromathérapeutique est moindre, mais pour des produits cosmétiques, ça peut être intéressant!

6. Conscience du fait que les huiles essentielles sont précieuses, tu auras.

Les huiles essentielles doivent impérativement être perçues comme un ingrédient précieux aux vertus thérapeutiques. La fabrication des huiles essentielles nécessite énormément de plantes. Pour te donner une idée, on doit prendre tous les pétales de 30 à 50 roses pour fabriquer UNE SEULE GOUTTE d’huile essentielle de rose (Rosa x damascena). Une seule petite goutte. Oui. Évidemment, le rendement va varier d’une plante à l’autre. La rose est sans doute l’une des plantes avec le plus petit rendement, mais en général, on dépasse rarement les 1 % de rendement, comme on peut le voir dans le tableau ici.

Mettons que ça donne un tout autre sens à l’expression « bah, une goutte de plus ou de moins… »

7. Utiliser les huiles essentielles simplement pour l’odeur, tu éviteras.

Si tu désires utiliser une huile essentielle strictement pour parfumer tes produits nettoyants, j’aurais envie de te dire de ne pas le faire, ou de restreindre au maximum cette utilisation. SURTOUT si le produit nettoyant en question ne contient aucun ingrédient qui permettra la dilution des huiles essentielles (ex. : un nettoyant à vitres ou à comptoir au vinaigre). Nous recommandons de le faire seulement dans les recettes contenant du savon, comme un savon de Castille, par exemple, ou de l’alcool.

En plus d’être hyper volatile (donc l’odeur ne restera pas longtemps), ultimement, cette huile essentielle se retrouvera dans le réseau des eaux usées. En grande quantité, cela peut avoir un impact sur l’écosystème aquatique. Il est donc important d’utiliser ces concentrés d’ingrédients actifs de manière consciencieuse et raisonnée. L’utilisation d’huiles essentielles dans un savon à lessive est à notre avis à éviter, puisque les huiles essentielles ne sont pas solubles dans l’eau, qu’elles seront majoritairement éliminées lors du rinçage et que le peu d’huiles essentielles restantes (l’odeur, donc) va se volatiliser rapidement.

Le même conseil vaut pour les cosmétiques. Sans virer folle ou fou, évidemment. Mais il est bien de garder en tête que si on ajoute des huiles essentielles à un produit cosmétique, ça devrait être fait en fonction de leurs propriétés et non pour leur odeur uniquement.

8. Des conseils, avec grande précaution tu donneras.

Ta tante a un feu sauvage? Ton amie a mal à la gorge? On sait que tu veux bien faire en leur suggérant des huiles essentielles pour se soigner… mais est-ce que tu connais leur historique médical? La liste de médicaments qu’ils consomment? Leurs allergies? Est-ce que tu es aromathérapeute? Si tu as répondu non à une ou plusieurs de ces questions, c’est que tu n’es peut-être pas en position de faire des propositions de traitement avec des huiles essentielles. Tu peux partager avec ces personnes ton expérience, les inviter à aller consulter une ou un aromathérapeute, ou les inviter à s’informer sur le sujet des huiles essentielles, mais il est préférable de t’en tenir à ça et de toujours faire preuve de prudence.

9. Du respect pour les autres, tu auras.

Diffuser du patchouli pur (très mauvaise idée pour ton diffuseur, en passant!) toute la journée en prévision de la visite qui vient manger en soirée, ça peut sembler une bonne idée, mais dans les faits, ce ne l’est peut-être pas. Certaines personnes ont un odorat fragile, des sensibilités, un historique médical, des goûts différents. Avant d’embaumer la maison de ton huile essentielle favorite, pense à demander à tes invités s’ils ont des restrictions. En cas de doute, une batch de biscuits au four, c’est difficile à battre comme odeur pour accueillir ton monde!

Cette recommandation s’applique aussi si tu fais un travail de proximité physique (massothérapeute, coiffeur, etc.). On évite de se beurrer d’huiles essentielles! Et ça devrait aussi être la même chose pour les parfums, mais ça, c’est une autre histoire, haha!

10. Avec parcimonie, tu diffuseras.

Diffuser toute la journée? Mauvaise idée. Idéalement, on y va par intermittence : on diffuse 30 minutes, on arrête 30 à 60 minutes. Il est préférable de diffuser les HE dans une pièce avec une bonne circulation d’air. Surtout si tu as des animaux, ils doivent pouvoir sortir de la pièce s’ils sont incommodés.

Des bébés ou des jeunes enfants dans les environs? Il faut redoubler de prudence. En bas de trois mois, on évite complètement l’utilisation d’huiles essentielles, et ce, en utilisation topique ET en diffusion. Leurs poumons et leur système nerveux sont encore tout jeunes et pas complètement développés. Il est préférable de s’abstenir. Passé trois mois, on peut diffuser certaines huiles essentielles, mais pas lorsque le bébé se trouve dans la pièce. On vous en parle plus en détail prochainement.

11. Des précautions supplémentaires pour les enfants, femmes enceintes et allaitantes, tu prendras.

Comme pour les médicaments et les produits toxiques, on garde les huiles essentielles hors de la portée des enfants.

Consultez notre guide complet sur l’utilisation des huiles essentielles durant la grossesse et l’allaitement juste ici.

12. Loin des flammes, tu les garderas.

On évite le contact entre les huiles essentielles et les flammes nues. Attention, on ne dit pas qu’elles sont explosives, pas du tout. Elles sont inflammables et ont des points d’inflammabilité (flash point) qui vont varier d’une plante à l’autre. Note que les huiles essentielles présentes dans les chandelles aromatisées sont sécuritaires, puisqu’elles sont sélectionnées en fonction de leur point d’inflammabilité et qu’elles sont largement diluées.

Qu’en est-il de l’utilisation d’HE dans la sécheuse, sur des balles de séchage, par exemple? On évite, par précaution. Il est préférable d’opter pour des sachets aromatisés pour les tiroirs ou une eau de linge à vaporiser après le séchage. Sinon, y’a rien qui bat l’odeur des vêtements séchés au grand air!

Voilà! C’est pas si sorcier, hein? Douze recommandations toutes simples. Du gros bon sens, quoi.

Bonne fabrication!

Sources

Essential Oil Safety, Tisserand & Young (2014)

https://www.aromaweb.com/articles/essential-oil-yields.asp

https://tisserandinstitute.org/safety/safety-guidelines/

https://verysafehands.co.uk/blogs/guides/everything-you-need-to-know-about-aromatherapy-in-pregnancy-labour?fbclid=IwAR0cFgmaGD0J5CLZRZZlylOH_pWq3Gj7ezCet8seOgmzmn4VA21ZNSwRaCo